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Communiqué de presse
Montréal, 5 février 2018 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) applaudit l’intention de Pêches et Océans Canada d’activer les mesures de protection de l’habitat essentiel du chevalier cuivré tel que le prévoit la Loi sur les espèces en péril. Cette décision arrive à point alors que débutent les consultations dans le cadre de l’évaluation environnementale du projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecœur.
Des impacts majeurs sur des espèces fauniques menacées
L’étude d’impact environnemental rendue publique par l’Administration portuaire de Montréal nous informe que la réalisation du projet de terminal maritime à Contrecœur aurait des répercussions importantes et permanentes sur l’habitat essentiel du chevalier cuivré ainsi que sur celui de la rainette faux-grillon, deux espèces en péril au Canada.
Le chevalier cuivré est la seule espèce de poisson dont l’aire de répartition est entièrement au Québec et elle se limite à la grande région de Montréal. La construction du nouveau terminal portuaire entrainerait des pertes cumulatives de 4 hectares d’herbiers aquatiques désignés en 2012 habitat essentiel de l’espèce, soit l’équivalent de sept terrains de football.
Respect de la Loi
Rappelons qu’en vertu de la Loi sur les espèces en péril, Pêches et Océans Canada a l’obligation de protéger l’habitat essentiel d’une espèce aquatique en voie de disparition. Le directeur général de la SNAP Québec et biologiste Alain Branchaud insiste sur l’importance de procéder à l’évaluation environnementale en tenant compte du cadre légal de la Loi sur les espèces en péril. « Il est difficile de concevoir que le projet actuellement sur la table puisse aller de l’avant alors qu’il entraînera la destruction d’une partie de l’habitat essentiel qui par définition est l’habitat nécessaire à la survie et au rétablissement de l’espèce ».
En vertu de la Loi et des mots mêmes de Pêches et Océans Canada, un tel projet ne pourrait être autorisé que s’il n’affecte l’espèce que d’une façon incidente sans compromettre sa survie ou son rétablissement. « Nous sommes dans le cœur de l’habitat du chevalier cuivré, le centre de son aire de distribution mondiale, dans son garde-manger », ajoute Alain Branchaud. La SNAP Québec invite Pêches et Océans Canada à fournir un avis scientifique complet dans le cadre du processus d’évaluation environnementale, notamment avec une analyse de l’impact du trafic maritime sur le dérangement des individus et sur l’effet destructeur du batillage sur l’habitat essentiel de l’espèce.
Et la rainette faux-grillon?
La SNAP Québec demande à Environnement et Changement climatique Canada de suivre le chemin tracé par Pêches et Océans Canada et d’activer rapidement les mesures de protection de l’habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l’Ouest sur les terres fédérales. Rappelons qu’en vertu de la Loi sur les espèces en péril, le ministre responsable a l’obligation de protéger l’habitat essentiel d’une espèce menacée sur terres fédérales dans un délai raisonnable après que celui-ci ait été désigné. Pour la rainette faux-grillon, Environnement et Changement climatique Canada accuse un retard de 20 mois sur le délai prescrit par la Loi.
« Il est difficile de concevoir que le projet actuellement sur la table puisse aller de l’avant alors qu’il entraînera la destruction d’une partie de l’habitat essentiel qui par définition est l’habitat nécessaire à la survie et au rétablissement de l’espèce ».
Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.
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Information
Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
Bureau : 514-278-7627 #221
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