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Communiqué de presse conjoint
Montréal, le 18 novembre 2020 – Dans son rapport provisoire d’évaluation environnementale rendu public aujourd’hui, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) émet un avis favorable au projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecœur, jugeant que le projet n’est pas susceptible d’entrainer des effets environnementaux négatifs importants. Or, le rapport nous apprend du même souffle que les travaux entraîneront une destruction de l’habitat essentiel du chevalier cuivré et que le pôle logistique associé au port entrainerait une perte importante d’habitat essentiel de la rainette faux-grillon.
La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) sont à pied d’œuvre pour examiner l’ensemble des recours juridiques qui permettrait d’assurer la protection de ces deux espèces en péril.
L’une de ces espèces en voie de disparition, le chevalier cuivré, est une espèce unique au Québec dont le cœur de l’aire de distribution mondiale se situe dans la région de Contrecœur.
« Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) accumule actuellement un retard de 95 mois sur l’obligation prévue à la Loi sur les espèces en péril d’interdire la destruction de l’habitat essentiel du chevalier cuivré. C’est un délai déraisonnable, inacceptable, et qui laisse croire que le projet d’expansion du Port de Montréal serait venu interférer avec l’application normale de la Loi », indique Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.
Qu’une espèce se retrouve inscrite à une annexe de la Loi sur les espèces en péril signifie déjà que les paliers gouvernementaux ont failli à assurer la protection adéquate de cette espèce.
« Les mesures de compensation prévues par le promoteur ne sauraient se substituer à l’évitement et la minimisation des impacts. Il est essentiel que l’ensemble des dispositions de la Loi soit respecté pour ne pas mettre davantage en danger la survie ou le rétablissement du chevalier cuivré et de la rainette faux-grillon », souligne Geneviève Paul, directrice générale du Centre québécois du droit de l’environnement.
Les deux organisations invitent l’ensemble des parties concernées à revoir le projet d’expansion du Port de Montréal pour que celui-ci respecte les lois environnementales en vigueur. La crise sanitaire a mis en exergue les conséquences d’une mondialisation qui néglige les impacts écologiques : il s’avère donc d’autant plus urgent et pertinent que l’Agence analyse les scénarios alternatifs au projet.
« Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) accumule actuellement un retard de 95 mois sur l’obligation prévue à la Loi sur les espèces en péril d’interdire la destruction de l’habitat essentiel du chevalier cuivré. C’est un délai déraisonnable, inacceptable, et qui laisse croire que le projet d’expansion du Port de Montréal serait venu interférer avec l’application normale de la Loi ».
Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.
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À PROPOS
Charlène Daubenfeld
Responsable des communications
SNAP Québec
Cell : 514-378-3880
communications@snapquebec.org
Sophie Turri
Chargée des communications
Centre québécois du droit de l’environnement
Tel : 514-840-5050
sophie.turri@cqde.org