Espace Presse

La SNAP presse le gouvernement d’établir des aires marines protégées afin de protéger les baleines

9 août, 2017
La SNAP presse le gouvernement d’établir des aires marines protégées afin de protéger les baleines

Partager ce contenu


Communiqué de presse

Vancouver, le 9 août 2017 – Selon la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), des mesures urgentes doivent être prises afin de protéger les baleines en voie de disparition au Canada.

La création d’aires marines protégées (AMP) – qui fournissent une protection essentielle contre le bruit des navires, les collisions avec les bateaux, l’empêtrement dans des équipements de pêche, la pollution et les activités liées à l’exploitation des hydrocarbures – est cruciale afin d’assurer la survie de ces baleines et d’autres espèces.

Ce communiqué est en réponse à l’annonce faite hier par Pêches et des Océans Canada concernant le lancement de Parlonsbaleines.ca. Cette plate-forme de consultation en ligne a pour but de recueillir les commentaires des Canadiens à propos de différentes mesures de rétablissement proposées pour trois des populations de baleines les plus menacées au Canada : la baleine noire de l’Atlantique Nord, le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent et l’épaulard résident du sud.

« Nous accueillons cette opportunité de transmettre nos suggestions au gouvernement à propos de cette situation urgente. Nous espérons que les Canadiens verront de réelles actions mises en œuvre afin de protéger ces baleines en découler », a avancé Sabine Jessen, directrice nationale du programme des océans à la SNAP. « Nous savons que ces baleines font face à de nombreuses menaces et que des aires marines protégées bénéficiant de mesures de protection strictes constituent une des façons les plus efficaces de protéger les espèces et les écosystèmes exposés à des menaces multiples et simultanées », a-t-elle ajouté.

La zone de protection marine du chenal Laurentien, la zone de protection marine de l’estuaire du Saint-Laurent et la réserve d’aire marine nationale de conservation du Détroit-de-Georgia-Sud sont trois aires marines protégées proposées qui offriraient une protection à ces trois populations de baleines en voie de disparition. « Mettre ces AMP en place rapidement et s’assurer qu’elles rencontrent de hauts standards de conservation fournirait une protection immédiate à ces baleines et serait un pas dans la bonne direction afin d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement de protéger 10% de nos océans d’ici 2020 », a affirmé Mme Jessen.

« L’établissement d’un réseau d’aires marines conservant les aires de fréquentation des baleines, ainsi que les habitats des proies dont elles dépendent, fournira la protection dont nos baleines menacées ont besoin et constitue la meilleure chance de voir ces espèces se rétablir. Cela fait longtemps que la SNAP encourage Pêches et Océans Canada à prendre des actions en ce sens », ajoute Sabine Jessen.

Depuis juin, 10 baleines noires de l’Atlantique Nord ont été retrouvées mortes, probablement suite à des empêtrements dans des équipements de pêche ou des collisions avec des navires. « Il  reste seulement 500 baleines noires de l’Atlantique Nord dans le monde, chaque mort est donc très préoccupante. Des actions rapides et drastiques sont nécessaires afin d’éviter des morts supplémentaires », a soutenu Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique pour la SNAP Québec. « Depuis longtemps, nous plaidons pour la création d’un réseau d’AMP dans le golfe du Saint-Laurent, incluant l’AMP proposée de l’estuaire du Saint-Laurent, qui procurerait une protection pour le béluga du Saint-Laurent », a ajouté Mme de Swarte.

En juin dernier, le gouvernement a rendu public un brouillon des règlements pour la zone de protection marine proposée pour le chenal Laurentien. Cependant, ces règlements permettraient l’exploitation pétrolière et gazière à l’intérieur de l’AMP. « Le chenal Laurentien est un important corridor pour la baleine noire de l’Atlantique Nord et mérite donc la plus haute protection. Permettre l’exploitation pétrolière et gazière dans cette aire marine protégée continuerait de mettre en danger les baleines noires de l’Atlantique Nord. Pendant la période de consultation publique, les Canadiens ont dit haut et fort  au gouvernement que l’exploitation pétrolière et gazière n’est pas acceptable dans une aire marine protégée », ajoute Sabine Jessen.

Les morts récentes sur la côte Est ne sont pas des incidents isolés. 2016 a été une année terrible pour l’épaulard résident du sud en Colombie-Britannique, puisque sept baleines sont mortes, incluant « Granny », la célèbre matriarche centenaire du pod J. « Avec moins de 80 épaulards résidents du sud restants, il est impératif de mettre en place l’aire marine nationale de conservation proposée du Détroit-de-Georgia-Sud afin de protéger l’habitat des orques des multiples menaces existantes, incluant la perturbation sonore créée par les navires, la pollution et la diminution de la disponibilité de leur proie principale, le saumon », a expliqué Alexandra Barron, responsable du programme de conservation marine à la SNAP C.-B. « L’aire marine nationale de conservation du Détroit-de-Georgia-Sud a été proposée il y a 47 ans. Pendant que nous attendons que cette aire soit protégée, le nombre d’épaulards résidents du sud a diminué précipitamment. Nous ne pouvons pas nous permettre une autre mauvaise année », a-t-elle ajouté.

« Les baleines du Canada ont besoin d’une aide urgente. Nous ne pouvons résoudre les problèmes auxquels elles font face un par un», a souligné Sabine Jessen. « Nous sommes heureux de constater que le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne s’engage à faire tout le nécessaire afin de protéger les baleines du Canada et c’est pourquoi nous conseillons au gouvernement d’établir des AMP plus strictes à un rythme beaucoup plus rapide », a résumé Mme Jessen.

« Mettre ces AMP en place rapidement et s’assurer qu’elles rencontrent de hauts standards de conservation fournirait une protection immédiate à ces baleines et serait un pas dans la bonne direction afin d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement de protéger 10% de nos océans d’ici 2020 »

Sabine Jessen, directrice nationale du programme des océans à la SNAP.

– 30 –

Information

Sabine Jessen, directrice nationale du programme des océans, SNAP
(c) 604-657-2813
sabine@cpawsbc.org

Alice De Swarte, chargée de projet en conservation et analyse politique, SNAP Québec
514-278-7627 #223
alice@snapquebec.org

Alexandra Barron, responsable du programme de conservation marine, SNAP C.-B.
604-783-7835
alexandra@cpawsbc.org