SNAP Québec

Un bond de géant en conservation grâce au leadership autochtone

Communiqué de presse

Montréal, le 5 décembre 2020 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) félicite la Nation naskapie de Kawawachikamach, la Société Makivik, l’Administration régionale Kativik (ARK) et le gouvernement de la Nation crie pour leur travail en matière de conservation, qui permet aujourd’hui la protection de près de 30 000 km2 au Nunavik.

Notre réseau d’aires protégées fait un bond de 2 % et se situe désormais à 12,7 %. La SNAP Québec salue la détermination du gouvernement du Québec et demeure confiante que la cible de 17 % sera atteinte d’ici la fin de l’année. La SNAP Québec invite le gouvernement à concrétiser les nombreuses aires protégées candidates dans le sud du Québec d’ici la date butoir.

Le leadership autochtone au cœur du succès pour la conservation

Il y a près de 10 ans, les communautés inuites ont initié un vaste processus qui a mené à l’identification de 80 000 km2 de territoires d’intérêt pour la conservation au Nunavik. Les membres de la Nation naskapie de Kawawachikamach, de la Nation crie de Whapmagoostui et de la Nation innue de Matimekosh-Lac John ont quant à eux identifié plusieurs aires prioritaires à protéger sur leurs terres ancestrales.

Par la suite, des Nations autochtones, l’ARK et le gouvernement du Québec ont travaillé au sein du Groupe de travail sur les aires protégées au Nunavik afin de faire aboutir plusieurs de ces propositions. Les 10 territoires aujourd’hui mis à l’abri des activités industrielles représentent 29 785 km2 et permettent l’atteinte de la cible de 20 % de protection au Nunavik, tel que le souhaitait l’ARK.

« Il faut aujourd’hui applaudir non seulement un résultat concret pour la protection du territoire, mais également le chemin qui a été emprunté pour y parvenir », indique Alain Branchaud, directeur général à la SNAP Québec. « Les nouvelles aires protégées ont une superficie totale plus grande que l’état du Vermont et représentent une contribution significative en matière de conservation bioculturelle dans ce dernier droit vers l’atteinte des objectifs internationaux. »

Des territoires exceptionnels protégés

La SNAP Québec se réjouit particulièrement des agrandissements prévus au parc national de Tursujuq, qui est la plus grande aire protégée de l’Est de l’Amérique du Nord. L’organisation souligne également la protection du Canyon Eaton, un territoire qui avait été identifié de façon prioritaire par la Nation naskapie. Situé à proximité de Schefferville, ce territoire offre un potentiel de développement récréotouristique qui pourrait contribuer à la diversification économique de la région.

Finalement, la SNAP Québec accueille très favorablement les agrandissements prévus à l’aire protégée de la rivière George qui permettront une meilleure protection de l’aire de mise bas de la harde de caribou migrateur, ainsi que la protection du Mushuau-nipi, un site que le groupe innu Uapashkuss souhaite voir reconnu comme site naturel sacré.

Un travail à poursuivre au-delà de 2020

Afin d’en assurer l’efficacité et de maximiser les retombées positives pour les communautés locales, la mise en valeur de ces nouvelles aires protégées doit être une priorité dans les prochaines années.

La SNAP Québec invite les Nations autochtones et le gouvernement du Québec à considérer le Plan Nous comme un outil de prédilection pour faire connaître ces territoires protégés. Ce programme de jumelage entre le nord et le sud du Québec vise à créer des corridors humains qui relieront des communautés nordiques avec d’autres habitant le sud de la province et à former des ambassadeurs de la diversité bioculturelle.

« Finalement, nous invitons les partenaires à poursuivre leur collaboration pour la conservation au-delà de 2020 », conclut Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.  « Des territoires comme les lacs Cambrien et Nachicapau et les projets de parcs nationaux Iluiliq et Baie-aux-Feuilles sont déjà identifiés et constituent d’excellents sites candidats pour consolider le réseau d’aires protégées au Nunavik. »

La SNAP Québec se réjouit de l’intention du gouvernement de protéger le secteur des monts Chic-Chocs dans la réserve faunique de Matane, et attendra de prendre connaissance des détails de cette aire protégée avant de réagir davantage.

« Il faut aujourd’hui applaudir non seulement un résultat concret pour la protection du territoire, mais également le chemin qui a été emprunté pour y parvenir. Les nouvelles aires protégées ont une superficie totale plus grande que l’état du Vermont et représentent une contribution significative en matière de conservation bioculturelle dans ce dernier droit vers l’atteinte des objectifs internationaux. »

Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

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INFORMATIONS

Charlène Daubenfeld
Responsable des communications
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