Communiqué de presse
Montréal, le 27 juin 2018 – À l’aube d’une importante rencontre intergouvernementale sur les aires protégées, prévue jeudi 28 juin à Ottawa, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) salue le leadership féminin au Canada et au Québec pour l’atteinte des cibles de conservation.
Un leadership renouvelé pour la conservation au Québec et au Canada
En février 2017, le gouvernement fédéral lançait l’inspirante initiative « En route vers l’objectif 1 du Canada1 », visant à fédérer les efforts des différentes juridictions canadiennes en vue d’atteindre la cible internationale de 17 % d’aires protégées d’ici 2020. Bien que le Québec n’ait pas officiellement pris part à cette démarche, ces derniers mois ont vu naître dans la province un leadership renouvelé pour la conservation que la SNAP Québec tient à saluer.
« Avec l’annonce d’une nouvelle aire protégée de 10 000 km2 dédiée à la sauvegarde du caribou forestier en novembre dernier (Grande aire protégée des caribous de Manouane-Manicouagan), puis d’une nouvelle enveloppe budgétaire de 40,9 millions de dollars sur 5 ans pour les aires protégées, la ministre de l’Environnement a démontré la détermination et le positionnement favorable du Québec pour atteindre la cible internationale du 17 % d’ici 2020 », affirme Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
Rencontre du 28 juin : une occasion manquée
Les récents gains réalisés au Québec viennent concrétiser un immense travail d’identification de nouvelles aires protégées, mené dès 2011 à travers l’ensemble des régions du Québec. Grâce à la mobilisation inédite du ministère de l’Environnement, des Premières Nations et des Inuit, des intervenants et élus locaux et des citoyens, le Québec a identifié plus de 130 000 km2 de territoires d’intérêt pour la conservation.
« Avec toutes ces propositions d’aires protégées, le Québec dispose d’assez de projets pour atteindre la cible internationale prévue pour 2020, tant du point de vue de la quantité que de la représentativité des aires protégées », affirme Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec. « La démarche du Québec est un exemple inspirant pour les autres juridictions canadiennes mais il est dommage que le gouvernement du Québec n’ait pas saisit l’opportunité d’aller faire valoir ce travail inédit auprès de ses homologues et tirer profit du support financier exceptionnel rendu disponible par Ottawa. »
Une feuille de route demeure nécessaire
Fort de ce leadership renouvelé et de tous ces projets d’aires protégées, il ne manque plus au gouvernement du Québec, qui est d’ailleurs l’hôte du secrétariat pour la Convention sur la diversité biologique, qu’une feuille de route claire pour l’atteinte de la cible internationale d’ici 2020. Cette feuille de route devrait absolument prioriser les propositions existantes d’aires protégées et permettre des gains additionnels :
o dans le sud du Québec, là où les menaces qui pèsent la biodiversité sont les plus fortes;
o en forêt boréale aménagée, qui abrite des espèces menacées comme le caribou forestier;
o dans les zones d’importances culturelles et écologiques identifiées par les Nations autochtones partout à travers le Québec.
« Il est primordial que les gouvernements provinciaux et fédéraux collaborent afin d’atteindre les cibles de conservation qu’ils se sont respectivement fixés. Aujourd’hui plus que jamais, il faut avancer dans la même direction pour protéger la nature », conclut Mélanie Luong Dinh Giap, chargée de projets en conservation à la SNAP Québec.
1 http://www.conservation2020canada.ca/accueil
« Il est primordial que les gouvernements provinciaux et fédéraux collaborent afin d’atteindre les cibles de conservation qu’ils se sont respectivement fixés. Aujourd’hui plus que jamais, il faut avancer dans la même direction pour protéger la nature »
Mélanie Luong Dinh Giap, chargée de projets en conservation à la SNAP Québec.
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