Communiqué de presse
Montréal, le 1er mai 2018 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) se réjouit de la publication du tout premier Rapport sur l’habitat essentiel non protégé, exigé par la Loi sur les espèces en péril (LEP). Il s’agit d’une importante étape de franchie pour assurer davantage de transparence dans la gestion des espèces en péril au Canada.
La publication de ce premier rapport en vertu de l’article 63 de la LEP survient à deux semaines des audiences prévues en cour fédérale à Montréal dans le cadre de la poursuite intentée par la SNAP contre le gouvernement fédéral sur ce même processus. De façon générale, le rapport souligne la faiblesse du cadre juridique disponible au niveau provincial et territorial pour protéger l’habitat essentiel du caribou et présente les multiples mesures administratives prises par ces gouvernements au cours des dernières années.
« Une conclusion claire du rapport est que les provinces et les territoires devront retourner à la table à dessin et renforcer leurs lois et règlements respectifs régissant la protection des habitats des espèces en péril », soutient Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec. « De son côté, le gouvernement fédéral devra favoriser la collaboration des acteurs impliqués en signant des ententes légalement reconnues comme alternative aux mesures coercitives, tout en ne perdant pas de vue la survie et le rétablissement des populations de caribous ».
Un rapport attendu, mais imprécis
Bien que le rapport publié détaille les mesures prises par les différents gouvernements et territoires pour protéger l’habitat essentiel du caribou (une espèce désignée menacée depuis 2002), la SNAP Québec espère que les rapports subséquents prévus tous les 180 jours seront plus précis et qu’Environnement et Changement climatique Canada développera une véritable politique pour encadrer ce processus.
« On se serait attendu à ce que le rapport détaille précisément, sur des cartes, quelles parties de l’habitat essentiel du caribou ne sont pas protégées par les provinces à ce jour », indique Alain Branchaud. « Ce type d’évaluation nous permettra de mieux cibler les territoires prioritaires à protéger et à amener les intervenants concernés à travailler ensemble pour ce faire ».
La SNAP Québec note également l’absence de mention de toutes les rencontres entre le gouvernement fédéral et ses homologues quant au rétablissement du caribou forestier.
Les aires protégées, la meilleure solution
Le rapport mentionne pour le Québec que « les superficies couvertes par les aires protégées sont trop faibles » en ce qui a trait à la protection de l’habitat essentiel du caribou. Cependant, parmi les engagements du gouvernement québécois listés, on note la détermination de protéger temporairement les secteurs critiques pour le caribou d’ici la publication d’une stratégie à long terme à la fin 2018.
« Dans notre boîte à outils pour le rétablissement du caribou au Québec, nous avons les aires protégées possibles en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel », rappelle Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP Québec. « Nous encourageons le gouvernement québécois à prioriser cette approche afin de freiner rapidement le déclin du caribou. »
« Dans notre boîte à outils pour le rétablissement du caribou au Québec, nous avons les aires protégées possibles en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel. »
Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP
– 30 –
Information
Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
Bureau : 514-278-7627 #221
Cell : 514-378-3880
communications@snapquebec.org