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Plan Nord : Le gouvernement du Québec ne doit pas reculer sur l’engagement de mettre 50 % du territoire à l’abri du développement industriel

19 juin, 2019
Plan Nord : Le gouvernement du Québec ne doit pas reculer sur l’engagement de mettre 50 % du territoire à l’abri du développement industriel

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Communiqué de presse

Québec, 19 juin 2019 – Nature Québec et la SNAP Québec préviennent le gouvernement du Québec qu’ils n’accepteront aucun recul sur l’engagement de mettre 50 % du territoire du Plan Nord à l’abri d’activités industrielles d’ici 2035. Les deux organismes font cette sortie alors que la Table des partenaires du Plan Nord se réunit à Québec pour amorcer une réflexion sur le nouveau plan d’action nordique 2020-2023.

Pilier du Plan Nord, l’objectif du 50 % est également un engagement international clair que le développement dans les zones sensibles du Nord ne se fera pas au détriment des milieux naturels et des écosystèmes. Les organismes rappellent que l’humanité fait face à l’effondrement de la biodiversité et à des bouleversements climatiques sans précédent et que l’heure n’est pas aux reculs politiques.

Un virage inacceptable

Les deux organismes ont eu vent, dans un groupe de travail qui se réunissait la semaine dernière, de l’intention du gouvernement d’opérer un virage à 180 degrés sur cet important objectif de conservation, en enlevant toute référence à l’exclusion des activités industrielles dans cette partie du territoire qui serait vouée principalement à la conservation. En poursuivant cette logique absurde, on pourrait donc retrouver des activités industrielles à l’intérieur de zones de protection.

« Si Nature Québec et la SNAP Québec s’étaient montrés ouverts à ne pas définir pour le moment ce qu’était une activité industrielle pour permettre de réaliser une planification écologique du territoire, jamais ils n’ont cédé sur l’objectif à poursuivre, ni sur l’échéance », indique Christian Simard, directeur général à Nature Québec.

Un engagement phare du Plan Nord inscrit dans la loi

Cet engagement est au cœur de la déclaration des partenaires signée en 2011 qui précisait lors du lancement du Plan Nord : « Les membres de la Table des partenaires (…), signataires du présent document reconnaissent… « QUE des mécanismes permettant d’assurer la pérennité de l’engagement de consacrer 50 % du territoire du Plan Nord à des fins autres qu’industrielles, à la protection de l’environnement et à la sauvegarde de la biodiversité devront être mis en place. »

Il est également inscrit dans la Loi créant la Société du Plan Nord dont la mission doit notamment : « contribuer à la mise en place de mécanismes devant permettre de consacrer, d’ici 2035, 50% du territoire du Plan Nord à des fins autres qu’industrielles, à la protection de l’environnement et à la sauvegarde de la biodiversité ».

Pour Alain Branchaud, directeur général à la SNAP Québec, « le changement de cap annoncé serait dommageable pour la poursuite des différents objectifs du Plan Nord et irait à l’encontre des textes fondateurs du Plan Nord et de ses différentes composantes. Les crises du climat et de la biodiversité sont réelles et appellent au maintien d’objectifs ambitieux en matière de protection du territoire ».

Un engagement international

Le Congrès mondial de la nature, réuni en 2012 à Jeju, République de Corée, avait affirmé dans sa déclaration finale « que l’objectif établi de préserver 50 % du territoire nordique du Québec de l’activité industrielle – s’il se concrétise correctement – pourrait servir de modèle planétaire en cette heure grave où nous luttons contre les immenses défis que sont la perte de la biodiversité et les changements climatiques. »

« Le changement de cap annoncé serait dommageable pour la poursuite des différents objectifs du Plan Nord et irait à l’encontre des textes fondateurs du Plan Nord et de ses différentes composantes. Les crises du climat et de la biodiversité sont réelles et appellent au maintien d’objectifs ambitieux en matière de protection du territoire ».

Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec

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Information

Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
Bureau : 514-278-7627 #221
Cell : 514-378-3880
communications@snapquebec.org

Gabriel Marquis
Responsable des communications, Nature Québec
Cell: 581 307-8613
gabriel.marquis@naturequebec.org