Communiqué de presse
Montréal, le 7 juin 2018 – À la veille de la Journée mondiale des océans et de l’ouverture du G7 à Charlevoix, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) publie son rapport 2018 sur la conservation marine : « Aires marines protégées : des balises à respecter pour se rendre à bon port ».
Cette année, l’organisation souligne les signaux encourageants envoyés par les gouvernements en vue d’atteindre la cible internationale de 2020 et rappelle les standards minimaux pour assurer la qualité et l’efficacité des aires de protection marine.
Des signaux encourageants
Bien que seulement 1,3 % des milieux marins du Québec soient actuellement protégés, les gouvernements ont témoigné ces derniers mois de leur détermination à atteindre la cible internationale de 10 % d’aires marines protégées (AMP) d’ici 2020. Attendue depuis 10 ans, une entente-cadre a été signée entre Québec et Ottawa concernant l’établissement d’un réseau d’aires marines protégées dans le milieu marin québécois. La signature de cette entente ouvre enfin la voie à une véritable collaboration entre toutes les instances gouvernementales concernées.
« Maintenant que cette étape a été franchie, Québec et Ottawa envoient des signaux encourageants en travaillant activement sur le projet du Banc des Américains et l’identification de nouveaux sites d’intérêts dans le golfe du Saint-Laurent », note Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec. « Nous encourageons les deux paliers de gouvernement à poursuivre et accélérer ce travail afin de concrétiser rapidement ces projets. »
Des balises pour des AMP efficaces
La SNAP Québec rappelle qu’à l’échelle de la planète, beaucoup d’AMP se révèlent inefficaces parce qu’elles sont trop petites, qu’elles ne bénéficient pas d’une protection adéquate, ou qu’elles sont mal gérées. Tandis que les gouvernements du Québec et du Canada intensifient leurs efforts, plusieurs critères qualitatifs sont à respecter pour s’assurer que les AMP engendrent les bénéfices qu’on attend d’elles, comme par exemple la régénération des stocks de poissons.
« Nous encourageons à ce titre les gouvernements à adopter la cible scientifique de 30 % de protection intégrale (sans aucune activité de prélèvement) pour la biorégion du Saint-Laurent », souligne Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec. « Cela peut paraître ambitieux, mais c’est un minimum à atteindre pour espérer renverser le déclin de notre biodiversité marine. »
Les AMP au cœur de la vitalité de notre territoire maritime
La SNAP Québec appelle les gouvernements à replacer la conservation au cœur de leurs stratégies de développement et de mise en valeur du territoire. En effet, les AMP soutiennent la vitalité des communautés côtières en améliorant l’état des stocks de poisson et la durabilité des pêches, et en offrant des espaces pour le renforcement des liens avec la nature et le développement du tourisme.
« Les AMP sont des outils de prédilection pour un développement écoresponsable digne du XXIe siècle. Dans l’estuaire du Saint-Laurent, où le gouvernement fédéral a récemment activé les mesures de protection dans l’habitat essentiel du béluga, la mise en place de nouvelles aires marines protégées devient la véritable solution pour résoudre les conflits d’usages et assurer que les activités économiques se poursuivent en conformité avec les lois et règlements maintenant en vigueur », conclut Alain Branchaud.
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« Nous encourageons à ce titre les gouvernements à adopter la cible scientifique de 30 % de protection intégrale (sans aucune activité de prélèvement) pour la biorégion du Saint-Laurent. »
Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.
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