Communiqué de presse
Montréal, le 5 décembre 2016 – Au terme de sa réunion automnale 2016, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a annoncé aujourd’hui que le caribou − population montagnarde des monts Torngat − est une espèce en voie de disparition.
Le COSEPAC a également annoncé qu’il reportait à 2017 l’analyse finale du statut de la population migratrice de l’Est, qui inclut notamment les hardes en déclin de la rivière George et de la rivière aux Feuilles. De nouveaux estimés de population générés en 2016 seront alors disponibles pour l’évaluation.
Selon Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), les données scientifiques disponibles sur les tendances démographiques de ces deux hardes suggèrent que la population migratrice de l’Est rejoindra sous peu la population des monts Torngat dans la triste et trop longue liste des espèces en péril au Canada.
Notre compréhension des causes initiales du déclin des populations de caribous du Nord québécois est imparfaite, mais pour Marco Festa-Bianchet, professeur titulaire au Département de biologie de l’Université Sherbrooke et conseiller scientifique spécial à la SNAP Québec, l’impact des changements climatiques sur l’habitat, les techniques modernes de chasse suite à un déclin majeur de la taille d’une population et les grands projets de développement industriel représentent les principales menaces à la persistance des grandes hardes de caribous. « Il est impératif que le gouvernement du Québec mette rapidement à l’abri de toutes formes d’exploitation de grands territoires du Nord québécois au profit des populations de caribous », a déclaré le Dr Festa-Bianchet.
Les populations de caribous sont au cœur du projet phare du gouvernement du Québec qu’est le Plan Nord. Le gouvernement a promis qu’il mettrait à l’abri de tout développement industriel 50% du territoire situé au nord du 49e parallèle. « Plus que jamais, Québec doit organiser un Sommet extraordinaire sur la biodiversité. La protection du patrimoine culturel et naturel du Nord québécois est une étape préalable à la réalisation du Plan Nord, un projet présenté sur toutes les tribunes internationales comme un modèle de développement durable », affirme Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. Un sommet permettrait d’élaborer la feuille de route vers l’atteinte des engagements internationaux que le gouvernement québécois a pris en matière de biodiversité.
La SNAP Québec offre sa pleine collaboration au gouvernement du Québec pour la mise en place de solutions efficaces et durables.
Consultez le communiqué de presse du COSEPAC: http://www.cosewic.gc.ca/rpts/2016_11/PressRelease_1611_f.pdf
Consultez le résultat des évaluations: http://www.cosewic.gc.ca/fra/sct0/index_f.cfm?#results
« Plus que jamais, Québec doit organiser un Sommet extraordinaire sur la biodiversité. La protection du patrimoine culturel et naturel du Nord québécois est une étape préalable à la réalisation du Plan Nord, un projet présenté sur toutes les tribunes internationales comme un modèle de développement durable. »
Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.
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