Communiqué de presse
Ottawa, le 1 août 2019 – Aujourd’hui, le gouvernement fédéral a annoncé que le Canada avait atteint, et largement dépassé, l’objectif de protéger 10 % de son territoire marin.
Cet accomplissement découle de la protection provisoire de la nouvelle aire marine protégée (AMP) de Tuvaijuittuq. Située dans l’arctique canadien, cette dernière est la plus grande AMP du Canada à ce jour et représente 5,55 % du territoire marin du pays.
« L’annonce d’aujourd’hui est sans précédent, du fait que la désignation de Tuvaijuittuq permet au Canada de protéger 13,82 % de son territoire océanique. À titre de signataire de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU, le Canada s’est engagé à protéger 10 % de son territoire côtier et marin d’ici 2020. Cet objectif a aujourd’hui été dépassé », souligne Alison Ronson, directrice générale nationale par intérim de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP).
La SNAP félicite le gouvernement fédéral et tous ses partenaires d’avoir respecté et rempli l’engagement de protéger 10 % du territoire marin et côtier du Canada.
« Il s’agit d’un grand pas en avant dans les efforts visant à protéger la biodiversité exceptionnelle du Canada, un objectif qui, selon les scientifiques, nécessitera la protection d’au moins 30 % des écosystèmes marins d’ici 2030 et qui, selon un récent sondage, bénéficie de l’appui de 90 % des Canadiens », ajoute Alison Ronson. « Protéger 30 % des océans d’ici 2030 est une cible non seulement réalisable, mais également presque à moitié atteinte! »
L’AMP de Tuvaijuittuq est située dans le bassin de l’Extrême-Arctique du Nunavut. Cette région est d’une grande importance écologique, car elle constitue un habitat de glace marine essentiel pour les bélugas, les narvals, les morses, les phoques et les ours blancs. Le réchauffement de l’arctique canadien étant environ trois fois plus rapide que la moyenne mondiale, on s’attend à ce que Tuvaijuittuq maintienne la dernière couverture de glace marine pluriannuelle du Canada.
Suite aux consultations initiales menées par l’association Inuite Qikiqtani et les gouvernements du Nunavut et du Canada afin de déterminer les limites proposées, l’AMP de Tuvaijuittuq a été désignée par le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne par un arrêté ministériel. Ce dernier a pour effet de geler l’empreinte des activités humaines dans la région pendant cinq ans au maximum. C’est la première fois que le ministre utilise un tel mécanisme pour créer une AMP depuis l’adoption des modifications à la Loi sur les océans en mai 2019, créant ainsi un nouvel outil permettant la mise en place d’une protection provisoire tout en poursuivant les consultations publiques.
Des consultations avec les partenaires Inuits, les gouvernements du Nord et d’autres intervenants concernant la désignation permanente de l’AMP sont toujours en cours et se poursuivront donc au cours des cinq prochaines années.
Depuis 2015, le Canada a augmenté la protection de ses zones côtières et marines, d’un peu plus de 1 % à 13,82 % et a adopté de nouvelles normes de protection applicables aux AMP qui interdisent les activités pétrolières, gazières et minières, les déversements de déchets et la pêche avec des engins qui entrent en contact avec le fond marin.
Bien que dépasser l’objectif de 10 % représente une grande réussite, il est important de souligner que le Canada s’est également engagé au niveau international à aller au-delà des chiffres concernant la conservation des océans. La SNAP encourage le gouvernement à souscrire pleinement à son engagement en matière de qualité en mettant résolument l’accent sur la création d’un réseau de conservation qui couvre convenablement tous les habitats marins, ce qui est essentiel au maintien en santé des populations de l’ensemble des espèces marines indigènes.
Pour de plus amples renseignements sur les progrès du Canada et sur la feuille de route pour une protection de 30 % des océans d’ici 2030, veuillez consulter https://snapcanada.org/notre-travail/ocean/.
En tant que porte-parole canadien pour la protection des milieux naturels, la SNAP travaille depuis 25 ans pour une meilleure protection des milieux marins tout en favorisant une approche de partenariat avec tous les paliers de gouvernement, les groupes communautaires, les peuples autochtones et les scientifiques.
« L’annonce d’aujourd’hui est sans précédent, du fait que la désignation de Tuvaijuittuq permet au Canada de protéger 13,82 % de son territoire océanique. À titre de signataire de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU, le Canada s’est engagé à protéger 10 % de son territoire côtier et marin d’ici 2020. Cet objectif a aujourd’hui été dépassé. »
Alison Ronson, directrice générale nationale par intérim de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP).
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Charlène Daubenfeld
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