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Communiqué de presse
Montréal, le 15 mars 2021 – En réaction à différents articles de presse concernant l’inclusion de foresterie au sein d’aires protégées, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) rappelle que les activités industrielles n’ont pas leur place dans les aires de conservation.
Une lecture erronée de la nouvelle Loi sur la conservation du patrimoine naturel
« Il est parfaitement erroné de penser que la nouvelle Loi ouvre la porte à la foresterie au sein des aires protégées » affirme d’emblée Alice de Swarte, directrice principale à la SNAP Québec. « Le gouvernement doit cesser de flirter avec cette éventualité ».
Bien au contraire, la Loi révisée précise que l’ensemble des aires protégées doit se conformer aux normes de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN). Or, cette dernière est claire quant à la nature non-industrielle, non-intensive et locale des activités de prélèvement qui peuvent se réaliser au sein d’une aire protégée d’utilisation durable. L’UICN souligne également que l’aménagement durable des forêts n’est pas une contribution à l’atteinte des cibles d’aires protégées, mais bien à celle visant la gestion durable des ressources naturelles.
« Le Québec a toujours appliqué rigoureusement les normes internationales en matière de conservation et nous jouons un rôle de modèle pour de nombreuses pays. En tant qu’hôte du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, et promoteur de la Liste verte de l’UICN, on attend du Québec qu’il continue d’être exemplaire » rappelle Alice de Swarte.
Choisir les bons outils pour répondre aux enjeux du Sud du Québec
« L’aire protégée d’utilisation durable n’est pas une solution miracle pour résoudre les enjeux de conservation dans le Sud » ajoute Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. « On doit en priorité y créer de nouveaux noyaux de conservation et s’efforcer de les relier au moyen de corridors écologiques. Une aire protégée doit demeurer une aire protégée, peu importe la catégorie ».
L’UICN vient justement de publier ses lignes directrices pour la mise en place de tels corridors. Des activités d’exploitation durable des ressources, comme certaines formes de foresterie et d’agriculture, pourraient être autorisées dans ces territoires, dans la mesure où elles sont gérées de façon compatible avec les objectifs de conservation. Ces territoires ne peuvent pas être comptabilisés comme des aires protégées.
Quant aux conflits d’usages, le chantier national sur l’aménagement du territoire est l’occasion parfaite de changer radicalement notre façon de penser le territoire et de placer la protection de la nature au cœur de nos plans d’aménagement. Une meilleure collaboration de tous les acteurs gouvernementaux est plus que jamais de mise, à commencer celle du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Pour conclure, la SNAP Québec demande au gouvernement d’adopter une approche par projet-pilote pour la mise en œuvre des nouveaux outils prévus dans la Loi. « Il est temps de faire atterrir ces débats de principe dans des projets concrets, en amont de l’élaboration des règlements » conclue Alain Branchaud.
« Le Québec a toujours appliqué rigoureusement les normes internationales en matière de conservation et nous jouons un rôle de modèle pour de nombreuses pays. En tant qu’hôte du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, et promoteur de la Liste verte de l’UICN, on attend du Québec qu’il continue d’être exemplaire »
Alice de Swarte, directrice principale à la SNAP Québec
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CONTACTS
Alain Branchaud
Directeur de la SNAP Québec
Cell : 514 278-7627, 226
alain@snapquebec.org