Communiqué de presse
Montréal, le 14 novembre 2019 – La SNAP Québec accueille très favorablement la modernisation de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel annoncée ce midi par le ministre de l’environnement. La détermination affichée d’atteindre la cible de 17% d’ici décembre 2020 et d’aller au-delà dans une perspective de cibles à venir encore plus ambitieuses, et ce dans le respect des normes internationales de l’Union internationale de la conservation de la nature, démontrent le sérieux du gouvernement du Québec en matière de conservation.
« La révision de la loi est une excellente opportunité de se doter de nouveaux outils efficaces et de repenser la gouvernance de la conservation plus inclusive et plus efficace » commente Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.
Interdiction des activités industrielles dans toutes les zones dédiées à la conservation
« Nous nous réjouissons de voir que le gouvernement prévoit de s’appuyer sur les normes internationales de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) pour le déploiement des nouveaux outils de conservation. À cet effet, l’UICN dit clairement qu’aucune activité dommageable pour l’environnement ne devrait être autorisée non seulement dans les aires protégées mais dans toutes les zones dédiées à la conservation » ajoute Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique.
La SNAP Québec est ainsi ouverte à l’ajout d’une catégorie VI dans la mesure où celle-ci respecte les lignes directrices de l’UICN et ne permet qu’une utilisation communautaire des ressources, dans une petite portion de l’aire protégée. Ce nouveau statut d’aire protégée ne doit pas ouvrir la porte à l’aménagement écosystémique des forêts comme il se pratique ailleurs au Québec.
La SNAP Québec est également favorable à l’adoption de la définition internationale des Autres mesures de conservation efficaces (AMCE) qui permettrait notamment de reconnaître et de comptabiliser les zones qui, sans être des aires protégées, donnent des résultats positifs en matière de conservation de la biodiversité in situ. On peut par exemple penser à des sites patrimoniaux ou à des sites naturels sacrés.
Un processus plus efficace et plus inclusif
La SNAP Québec se réjouit de la volonté d’accélérer la mise en place des aires protégées et de mieux impliquer les communautés locales. « Afin de refléter les meilleures pratiques reconnues internationalement en ce a trait aux aires protégées en territoires autochtones, la nouvelle LCPN devrait également reconnaitre la diversité des approches autochtones pour la conservation ainsi que la gouvernance autochtone des aires protégées ancrée dans les visions du monde autochtones », souligne Véronique Bussières, responsable de la conservation bioculturelle à la SNAP Québec.
Finalement, la mise en place d’un mécanisme de mise en réserve accélérée des territoires visés pour l’établissement d’aires protégées serait un atout certain pour permettre au gouvernement d’atteindre la cible de 17% et de sécuriser le potentiel de conservation de certains projets qui prendront encore quelques années à aboutir.
La SNAP Québec souligne qu’elle participera aux consultations publiques et regardera plus en détails le projet de loi.
« La révision de la loi est une excellente opportunité de se doter de nouveaux outils efficaces et de repenser la gouvernance de la conservation plus inclusive et plus efficace »
Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.
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