Communiqué de presse
Montréal, 15 octobre 2020 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) accueille avec intérêt la note économique publiée par l’Institut de Recherches et d’Informations Socioéconomique (IRIS) ce matin au sujet de l’industrie forestière au Québec.
Les chiffres présentés dans cette étude démontrent bien qu’il est primordial de revoir le financement public octroyé au secteur de l’exploitation des forêts, de manière à réduire les coupes forestières et à assurer un maximum de retombées pour chaque arbre coupé dans nos forêts publiques.
« Nous sommes dans un contexte de perte de biodiversité global et nos forêts au Québec subissent d’énormes pressions, rappelle Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP Québec. Nous n’avons qu’à penser au déclin généralisé du caribou forestier, qui est l’un des meilleurs indicateurs de la santé de nos forêts. »
Des chiffres qui font réfléchir
L’étude publiée aujourd’hui souligne notamment que pour chaque 1 $ investi dans l’exploitation de nos forêts par le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), à peine 0,41$ est perçu en recettes par ce même ministère via entre autres les redevances forestières et les taxes sur le capital. Ces données posent de sérieuses questions sur la rentabilité des opérations forestières au Québec comme investissement public et surtout sur la nécessité de couper davantage de forêts pour assurer plus de retombées économiques.
La SNAP Québec est consciente que l’industrie forestière est un important moteur économique dans plusieurs régions et municipalités du Québec, et ne s’oppose pas à l’exploitation forestière ni au soutien public de cette industrie. La SNAP Québec demande cependant au gouvernement du Québec de considérer la réduction des coupes forestières comme scénario crédible pour augmenter et diversifier l’économie des régions, notamment en gardant vivants les attraits du secteur de l’écotourisme, et pour assumer pleinement sa responsabilité de rétablir le caribou forestier.
La SNAP Québec a mis en lumière l’an dernier l’importance de limiter les coupes forestières pour la lutte aux changements climatiques, dans son mémoire sur les « Solutions nature pour le climat » présenté au gouvernement du Québec dans le cadre des consultations sur le Plan d’électrification et de changements climatiques. En effet, les scénarios de réduction de coupes forestières sont parmi les plus efficaces et les plus rapides pour mitiger les émissions de gaz à effet de serre en forêt boréale dans l’est du Canada.
Plus de transformation, moins d’extraction
L’étude publiée aujourd’hui par l’IRIS montre par ailleurs que les secteurs de la transformation contribuent davantage au PIB et offrent de meilleures conditions salariales que le secteur de l’exploitation.
La SNAP Québec encourage la création de valeur ajoutée pour les produits forestiers qui mise davantage sur la transformation des ressources, et par un meilleur équilibre entre la conservation et l’exploitation des ressources. Ces enjeux ont d’ailleurs fait l’objet d’une consultation publique en 2018; la Stratégie nationale de production de bois n’a toujours pas été déposée à l’heure actuelle.
« La SNAP Québec est d’avis que la réflexion sur les investissements publics en foresterie doit continuer, mais s’ajuster, et offre toute sa collaboration au gouvernement, aux Premières Nations et aux intervenants de l’industrie forestière dans la recherche de solutions », conclut Alain Branchaud, directeur général à la SNAP Québec.
« La SNAP Québec est d’avis que la réflexion sur les investissements publics en foresterie doit continuer, mais s’ajuster, et offre toute sa collaboration au gouvernement, aux Premières Nations et aux intervenants de l’industrie forestière dans la recherche de solutions. »
Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
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Information
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