Communiqué de presse
Montréal, le 17 juillet 2019 – Dans son rapport annuel sur les parcs et les aires protégées, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) appelle à une action urgente et robuste pour contrer la « crise écologique » au Canada.
Si l’organisme salue les efforts déployés par le Canada pour respecter ses engagements de protection du territoire de 17 % d’ici 2020, elle formule dix recommandations afin de promouvoir des objectifs de conservation plus ambitieux pour la prochaine décennie.
Que le Canada prenne l’engagement de protéger 30 % du territoire terrestre d’ici 2030 est la recommandation phare de ce rapport. En vue du prochain plan stratégique 2021-2030 de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU, la SNAP invite le gouvernement fédéral à agir comme leader pour la promotion d’un objectif de protection et de restauration d’au moins la moitié de la planète et de l’atteinte de la cible critique de 30 % d’ici 2030.
La Nature s’offre comme solution
La perte de la biodiversité et les changements climatiques sont étroitement liés et il faut impérativement s’attaquer aux deux en même temps. « L’accélération de l’expansion du réseau d’aires protégées au Canada est rendue nécessaire pour contrer une crise écologique majeure caractérisée par les changements climatiques et l’érosion rapide et inquiétante de notre biodiversité », indique Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec. « La Nature s’offre gratuitement en solution, nous serions fous de nous en passer », ajoute-t-il.
Un escalier de cibles pour progresser
Une approche progressive par paliers est essentielle pour assurer une action continue et efficace des gouvernements en vue de l’atteinte des objectifs de protection du territoire. « C’est d’un véritable escalier pour les aires protégées dont nous avons besoin, pour d’abord atteindre 17 % en 2020, 25 % en 2025, puis 30 % en 2030. Il faudra ensuite tendre vers ce que les études scientifiques suggèrent, soit la nécessité de protéger 50 % d’ici 2050 », précise Alain Branchaud.
Le rôle des Peuples autochtones
La SNAP recommande également aux gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral d’établir et de gérer les aires protégées en partenariat avec les Peuples autochtones, de soutenir les aires protégées autochtones et d’appliquer le concept d’espace éthique mis de l’avant par les comités consultatifs de l’initiative En route vers l’objectif 1 du Canada.
À cet effet, la SNAP Québec recommande au gouvernement québécois de tirer avantage de la modernisation prévue de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel afin d’y inclure les dispositions nécessaires pour que soit reconnu rapidement le concept d’aire protégée et de conservation autochtone.
La vision avant-gardiste du Québec menacée
Le gouvernement du Québec considère actuellement la possibilité de remettre en question un engagement fondamental du Plan Nord soit celui de consacrer 50 % de ce territoire à des fins autres qu’industrielles, à la protection de l’environnement et à la sauvegarde de la biodiversité. « Un changement de cap concernant la vocation de 50 % du Plan Nord à des fins autres qu’industrielles irait à l’encontre d’une mise en valeur durable du Nord du Québec. Un tel revirement serait une occasion manquée de poursuivre la vision avant-gardiste du Québec, maintenant supportée par la science », conclut Véronique Bussières, coordonnatrice en conservation à la SNAP Québec.
« C’est d’un véritable escalier pour les aires protégées dont nous avons besoin, pour d’abord atteindre 17 % en 2020, 25 % en 2025, puis 30 % en 2030. Il faudra ensuite tendre vers ce que les études scientifiques suggèrent, soit la nécessité de protéger 50 % d’ici 2050. »
Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
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[ Lien vers le Rapport sur les parcs 2019 de la SNAP ]
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