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Communiqué de presse
Montréal, 28 janvier 2016 – Depuis son passage à Paris pour la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, M. Philippe Couillard, premier ministre du Québec, a réitéré à plusieurs reprises qu’il ne voyait pas d’un bon oeil le développement pétrolier d’Anticosti et que « l’avenir du Québec ne repose pas dans les hydrocarbures ».
La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) appuie cette position du premier ministre du Québec et rappelle que l’avenir de cette île mythique située au coeur du golfe du Saint-Laurent repose plutôt, entre autres choses, sur la protection de son territoire et sur les activités à vocation touristique.
« Il est désolant de constater que malgré sa richesse biologique, seulement 7,7 % du territoire terrestre d’Anticosti a le statut d’aire protégée » de constater Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. « S’il y a un endroit où l’on peut raisonnablement tendre vers la protection de 50 % du territoire, c’est bien à Anticosti. Il y aurait sur Anticosti une opportunité unique de protéger des secteurs d’importance tel le bassin versant de la rivière Jupiter et de se rapprocher de l’objectif intérimaire de 17 % d’aires protégées en 2020 dans chaque région du Québec. Malheureusement, la présence de permis d’exploration pétrolière sur la presque totalité de l’île empêche la protection du moindre kilomètre carré supplémentaire » d’ajouter M. Branchaud.
La situation de l’île Anticosti nous rappelle à quel point l’omniprésence de permis pétroliers dans le sud du Québec constitue un puissant frein à la création d’aires protégées. « Alors que le projet de Loi sur les hydrocarbures devrait bientôt être déposé à l’Assemblée nationale, il serait important d’y retrouver une clause mettant fin à la mainmise des permis d’exploration pétrolière sur le territoire québécois, facilitant ainsi la création d’aires protégées » d’expliquer Sylvain Archambault, biologiste à la SNAP Québec et spécialiste des enjeux environnementaux liés à l’exploration pétrolière.
« Le Québec accuse un fort retard dans ses engagements internationaux de protection de la biodiversité. Des mesures comme une plus grande protection de l’Île d’Anticosti ou la fin du blocage systématique causé par les permis de recherche pétrolière et gazière seraient très certainement des pas dans la bonne direction » de conclure M. Archambault.
« Le Québec accuse un fort retard dans ses engagements internationaux de protection de la biodiversité. Des mesures comme une plus grande protection de l’Île d’Anticosti ou la fin du blocage systématique causé par les permis de recherche pétrolière et gazière seraient très certainement des pas dans la bonne direction. »
Sylvain Archambault, biologiste à la SNAP Québec et spécialiste des enjeux environnementaux liés à l’exploration pétrolière.
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Information
Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
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