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Anticosti : rétablir les faits

11 mars, 2016
Anticosti : rétablir les faits

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Communiqué de presse

Montréal, le 11 mars 2016 – L’Ile d’Anticosti fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Récemment, certains médias ont diffusé des informations erronées liées au positionnement de différents groupes environnementaux en regard de l’avenir d’Anticosti. Ce bref communiqué vise à rétablir certains faits.

Il a été écrit qu’en 2003, quatre groupes écologistes, dont la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) « étaient montés aux barricades pour s’opposer à la volonté du gouvernement Charest de faire de l’île de 220 kilomètres une aire protégée au sens de la loi. » Bien au contraire, loin de nous opposer à sa protection, nous dénoncions plutôt le fait qu’elle était comptée comme étant « protégée » alors que des activités industrielles y avaient cours (exploration pétrolière, coupes forestières). Ce faisant, le pourcentage déclaré d’aires protégées au Québec était artificiellement gonflé.

Le gouvernement du Québec a reconnu par la suite la pertinence de la demande des quatre groupes environnementaux. À partir de 2007, le Québec se dotait d’un registre des aires protégées, une première au Canada, afin de s’assurer que ce que l’on disait être protégé était vraiment protégé selon les critères établis par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La plus grande partie de l’île d’Anticosti étant recouverte de permis pétroliers, on ne pouvait plus prétendre qu’elle était « protégée ».

Il a également été écrit qu’Anticosti « est une île perturbée en termes de ses écosystèmes d’origine. Donc il ne répond pas à des critères bien ordinaires pour commencer à en faire une aire protégée. » L’UICN définit une aire protégée comme étant « Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés. » Plusieurs secteurs de l’île présentent une combinaison de caractéristiques biologiques, écologiques et géologiques ainsi que des services écosystémiques qui les qualifient comme de sérieux candidats au statut officiel d’aire protégée. L’île compte d’ailleurs déjà trois aires protégées terrestres, dont le parc national d’Anticosti, ainsi que des secteurs sur la liste des sites candidats.

Le 28 janvier 2016, la SNAP Québec émettait un communiqué de presse dans lequel elle invitait le gouvernement du Québec à poursuivre l’établissement d’un réseau d’aires protégées sur l’île d’Anticosti. Nous dénoncions alors le fait que les permis pétroliers dans le sud du Québec, incluant sur l’île d’Anticosti, constituent un puissant frein à la création d’aires protégées.

La SNAP Québec est d’avis que l’avenir de cette île mythique située au cœur du golfe du Saint-Laurent repose, entre autres choses, sur la protection de son territoire et sur les activités à vocation touristique. Tout le monde s’entend sur un point, il y a un trésor à découvrir à Anticosti, mais quiconque a eu la chance de visiter l’île sait qu’il doit être protégé.

« La SNAP Québec est d’avis que l’avenir de cette île mythique située au cœur du golfe du Saint-Laurent repose, entre autres choses, sur la protection de son territoire et sur les activités à vocation touristique. »

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Information

Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
Bureau : 514-278-7627 #221
Cell : 514-378-3880
communications@snapquebec.org